Focus

« Ce n’est pas tous les jours qu’on couvre la visite d’un président de la République (François Hollande), qu’on fait le portrait d’un prix Nobel de chimie (Martin Karplus), qu’on suit des chantiers de grande ampleur, qu’on rencontre un entomologiste ou encore miss Alsace ! Tout cela, je l’ai vécu grâce à L’Actu et aux personnels et étudiants qui se rendaient toujours disponibles.

J’ai d’abord été pigiste pour le journal électronique interne de l’Université de Strasbourg sous la houlette de Caroline Laplane et Fanny Del, avant d’intégrer le Service de la communication et de devenir rédactrice en chef adjointe de L’Actu.

Pour chaque numéro, c’était un gros travail d’équipe avec, à chaque fois, l’effervescence du vendredi matin, les dernières corrections avant l’envoi à 12 h et le push de Bruno Bernard ! Je n’en garde que d’excellents souvenirs ! »

Floriane Andrey, pigiste puis rédactrice en chef adjointe de L’Actu en 2014-2015

« Un vendredi matin de bouclage comme un autre. Arrivée au bureau, service désert. J’allume mon ordinateur, me sers un thé. Court moment suspendu avant le rush des trois dernières heures. J’aspire un grand coup avant 180 minutes en apnée. L’objectif est toujours le même : sortir L’Actu avant midi (la bonne performance du cours du clic L’Actu en dépend…). La question, sempiternelle : a-t-on déjà reçu l’édito du président ?

Clic-clic, clic-clic… Sur mon clavier et dans le bureau de mes collègues, les petites mains s’activent. Dernières corrections ortho-typographiques, vérification des liens, intégrations des dernières légendes photos, recadrages de dernière minute… La ligne d’arrivée est de plus en plus proche.

Enfin vient la délivrance : « L’Actu est envoyé » à sa mailing list d’étudiants et de personnels, me lance mon collègue Bruno Bernard à travers la cloison séparant nos bureaux. Pfff. On peut souffler. Je crois finalement que ces moments d’adrénaline vont me manquer ! »

Elsa Collobert, rédactrice en chef de L’Actu de 2015 à 2022

« Mon premier souvenir concernant L’Actu, c’est celui d’une chamaillerie. Entre Alain Beretz, président de l’Université Louis-Pasteur (ULP), d’ores et déjà pressenti pour présider la toute prochaine Université de Strasbourg, et Jean Déroche, Directeur général des services (DGS) de l'ULP, lui aussi pressenti pour diriger les services de l’Unistra : "un hebdo, ce serait bien", disait le premier ; "un mensuel, ce sera mieux", répondait l’autre. Je ne sais plus qui a proposé de transiger au rythme d’un vendredi sur deux… Peut-être Agnès Villanueva qui travaillait avec moi sur le projet au sein du Service de la communication « préfiguré » de la future université.

Donc, avec Agnès, nous nous sommes lancées, en nous adjoignant l’aide de Fanny Del et de Catherine Schröder. La mission, que nous avions acceptée, n’était pas si simple qu’elle en a l’air : dans le contexte un peu troublé de l’immédiate après fusion, notre démarche n’était pas toujours bien comprise, ni bien acceptée. Beaucoup de demandes d’interviews sont restées sans réponse.

Jusqu’à ce que le journal se taille, petit à petit, une vraie notoriété et une audience confortable, liée en partie au fait que c’était longtemps le seul média « éditorialisé » de l’université (le premier site web ne portait que des informations statiques). Le pic d’audience a été atteint en octobre 2011, quand Jules Hoffmann a obtenu un prix Nobel de médecine.

Ensuite, et c’est bien normal, d’autres médias ont été créés, développés, au sein du Service de la communication ou ailleurs dans l’établissement, attirant des lecteurs vers d’autres sources d’information. L’aventure de L’Actu se termine donc ce jour. Me concernant, et même si je pense sincèrement que le nouvel écosystème des médias Unistra mis en place correspond mieux aux attentes des lecteurs d’aujourd’hui, j’en ressens tout de même une petite nostalgie. »

Caroline Laplane, directrice adjointe du Service de la communication de l’Unistra, première co-rédactrice en chef de L'Actu

« En décembre 2020, L'Actu a rendu hommage à mon équipe, à travers leurs témoignages. Mes collègues femmes de ménage, qui malgré le Covid étaient toujours présentes pour faire barrière à cette pandémie. Un grand merci. »

Lydia Tortrotau, responsable du pôle Entretien de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali)

« Le journal interne électronique de l’Université de Strasbourg a été co-conçu en haut de la Tour de chimie, qui abritait les trois services de communication des universités Marc-Bloch, Robert-Schuman et Louis-Pasteur, regroupés en attente de la fusion.

Prévu pour accompagner la nouvelle Université de Strasbourg, je me souviens des réunions préparatoires en octobre 2008 et de l’enthousiasme qui nous portait, Caroline Laplane et moi, autour de ce nouveau média : quel nom pour ce nouveau journal, quelle ligne éditoriale, quel rubriquage, quel calibrage des articles, quelles sources, quel comité éditorial, quel comité de rédaction, quelle périodicité, quelle diffusion, quelle technique de réalisation, quel processus de validation ?

Qui fait quoi entre la recherche des informations, la veille, la rédaction, le secrétariat de rédaction, l’iconographie, la mise en page ? Un florilège de questions aboutissant à une construction éditoriale solide autour d’une volonté : fournir des informations essentielles aux personnels liées au fonctionnement de l’université, aux décisions politiques et la gestion de la carrière.

Baptisé rapidement L’Actu, vous connaissez la suite. Il a existé treize années durant, grâce au talent de nombreux collègues du Service de la communication. Il doit aussi son existence à six personnes-clés, en activité dans les hauteurs du campus de l’Esplanade, sans qui L’Actu n’aurait pu voir le jour : Déborah Aubry, Brigitte Got, Edern Appéré (pour Robert-Schuman) ; Muriel Aubeneau, Bruno Bernard (pour Marc-Bloch) et Solange Waag, graphiste-artiste à Louis-Pasteur. »

Agnès Villanueva, directrice du Service relations Alumni, ancienne directrice du Service de communication de l'Université Louis-Pasteur