Figure de l’Université Louis-Pasteur (ULP), puis de l’Unistra, enseignante-chercheuse engagée aussi bien sur le versant recherche que sur le versant enseignement de son métier, plusieurs fois vice-présidente (VP) ou vice-présidente déléguée, Annie Cheminat a marqué les esprits de tous ceux qui ont travaillé avec elle au cours de sa longue carrière universitaire à Strasbourg. Retraitée depuis quelques années, elle est décédée le 4 février dernier.
Etienne Guidat, actuellement responsable administratif de la Faculté des langues, a travaillé longtemps auprès d’elle. Il témoigne de la personne qu’elle était, dans le cadre professionnel.
« C’est en 1996 que j’ai rencontré Annie Cheminat, quand j’ai intégré le Pôle universitaire européen de Strasbourg pour réaliser les premières enquêtes sur l’insertion professionnelle et les motivations des étudiants, prémices du futur Observatoire régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (Oresipe). Comme c’était l’usage, un comité de pilotage fut constitué et Annie Cheminat y siégeait pour l’ULP, en sa qualité de VP Formation. C’est un euphémisme de dire que le jeune ingénieur d’études débutant que j’étais fut impressionné par la détermination, le volontarisme et l’énergie de cette vice-présidente ! Je me souviens des craintes que j’avais à chaque point d’étape, à chaque rendu intermédiaire, de ne pas avoir satisfait les attentes (élevées) d’Annie.
Quelques années plus tard, après son séjour à Nantes en tant que rectrice, Annie est devenue officiellement la directrice de l’Oresipe… « ma » directrice, donc. Professionnellement, je dois tout à Annie. Contractuel à l’époque, elle a rapidement fait en sorte qu’un concours soit ouvert pour mon poste. Toujours à 100 %, extrêmement exigeante et convaincue des bienfaits de l’autoévaluation, à une époque où cela relevait de la gentille lubie pour la plupart, elle m’a littéralement appris à travailler.
Par-dessus tout, Annie était une personne de très grande loyauté et de très grande écoute, une bonne personne en somme. Cela surprendra peut-être ceux qui ne l’ont côtoyée que superficiellement, mais certainement pas ceux qui ont travaillé avec elle. »
- Retrouvez aussi son portrait, publié dans Savoir(s) en janvier 2012
- Et son témoignage sur le site du réseau Alumni de l’université, réseau auquel elle avait adhéré dès sa création